• Les Geishas ("芸者")

    Hey! Aujourd'hui, on va parler des Geishas ;)

    Tout d'abord, ce statut est souvent associé à la prostitution (ouais, très joyeux hein?) par certains Occidentaux et c'est à cause du nom donné à ces hôtesses, les Makura Geisha ou "dame d'oreiller" engagée pour hommes seuls qui ont lieu à l'hôtel. Celles-ci portent un kimono traditionnel, sans le maquillage "consacré", chantent et dansent le même répertoire que les Geisha et servent du whisky ou du saké puis forment des couples avec les invités.

    En Japonais, Geisha signifie "art" (gei) et "personne" (sha). Une Geisha sait donc par sa culture animer une réunion ou un dîner pour plusieurs invités! Elles apprennent l'art de la danse, du chant de la conversation et de la poésie car elles doivent être des artistes spécialement entraînées aux arts du divertissement.

    Les Geishas de Kyôto (appelées les Geiko) et leurs apprenties (les Maïkos) jouent encore un rôle culturel bien qu'il y en ai de moins en moins au Japon.

    L’empereur Kammu, grand fan de la Chine, fait construire une nouvelle capitale, Kyoto, en partant du modèle de la capitale chinoise de l’époque, Changan. Pour divertir les nobles et les guerriers, l’empereur invite de jeunes femmes à danser sur des prières bouddhistes. Ces femmes devinrent très rapidement les maîtresses des hommes qu’elles divertissaient. Ce mélange de talent artistique et de plaisir déboucha, beaucoup plus tard, aux Geisha telles que nous les connaissons maintenant.

    Les Geishas apparaissent vers 1660 à l'époque d'Edo et elles furent vite appréciées par leur éducation et leur raffinement, elles devinrent donc les confidentes des hommes de la heures société. Mais en 1700, les Geishas furent obligées par le décret Shogunal de vivre et d'appartenir à des "maisons" ("Okiya") de quartiers réservés appelés Hanamachi ou Kagai, le temps de leurs contrats ("Nenki"), où elles sont formées. En échange de travaux domestiques, elles apprennent les rudiments de leur futur métier. Elles sont alors pleinement acceptées et obtiennent le titre de Maïkos à partir de 12 ans (avant, elles sont des "Shikomikos"). La formation reste longue, difficile et dure plusieurs années.

    Au début, les Geishas goutèrent très peu à ce changement car les "Yûjos" (les prostitués et/ou courtisanes) étaient avec elles. C’est au milieu du XVIIIème siècle qu’une différence fut établie ; les Hanamachis du centre villes furent réservés au Geisha tandis que les yûjos durent se contenter des quartiers en périphérie de la ville.

    Après la Seconde Guerre Mondiale, le nombre de Geishas se réduisit de plus en plus.

    Généralement une Geisha est la maîtresse reconnue d'un homme influent qui l'entretien. Cela fait partie du "standing" de ce dernier qui doit dépenser de véritables fortunes à cet effet (hébergement, kimonos, etc...)

    Le prix élevé des prestations restreint la possibilité d'animer une rencontre ou un dîner aux grandes sociétés ou partis politiques influents. D'ailleurs, seuls un nombre limité d'invités, ayant une parfaite connaissance de la culture japonaise, peuvent véritablement apprécier cette forme d'art "vivant".

    Son apparence est régie par des règles traditionnelles. Un visage entièrement blanc qui est signe de distinction. Le visage maquillé avec une poudre d'un blanc de porcelaine n'est dégagé qu'au niveau de la nuque, où apparaissent deux triangles de peau naturelle. 

    À l'époque, les dames de haut rang se démarquaient des femmes du peuple à la peau tannée par le soleil de cette façon. Le maquillage de la bouche, dont la moitié seulement est dessinée, répond à l'idéal de la beauté alors en vogue. Une grande bouche était considérée comme vulgaire.

    Les cheveux sont remontés en forme de chignon retenus par des peignes. Les Maikos y ajoutent des épingles avec des décorations brillantes.

    Dans l'art difficile de porter le Kimono, la Geisha est sûrement celle qui excelle le mieux. Son Kimono est somptueux, égalant en richesse et raffinement celui du mariage avec des couleurs éclatantes. Entièrement réalisé à la main, il arbore de délicats motifs de décoration, et un Obi (ceinture) large et coloré. La tenue de la Geisha est moins voyante que celle des Maikos. Celles-ci arborent un Furisode (manches longues) et une coiffure très chargée avec de nombreux peignes et ornements, afin d'attirer l'attention.

    Les Geishas et les Maïkos portent des kimono dont les motifs varient avec le rythme des saisons. De la même manière, les motifs des décorations dans leurs cheveux correspondent à la saison.

    Chaque Geisha possède environ une quinzaine de Kimonos dont le prix peut varier de 12.000 à 23.000 €. Achetés par la patronne (Mama San) de sa "maison", ils seront remboursés au fur et à mesure des gains obtenus par la Geisha. Ce remboursement s'étale généralement sur plusieurs années.

    Quant à elle, la tenue des "Shikomikos" était des plus simples, en été: une veste courte (multicolore, verte, rose ou bleu) avec un jupon rouge ("Koshimaki"), l’hiver, elles portaient un kimono uniformément rouge. Les Shikomikos n’étaient ni maquillées ni coiffées. À leurs pieds, les "Taabos" portaient des "Zori", ce sont des sandales en paille grossièrement tissés.

    Une Okiya type regroupait environ une dizaine de personnes déclinées de la façon suivante: une tenancière : “Okâsan” (mère), cinq à six Geishas, trois petites filles de moins de 12 ans: ” Shikomikos" (ou "Taabos"; ces petites filles sont les futures Geishas), deux femmes de 15 à 45 ans: une “Banba” (c’est-à-dire une aide cuisinière également serveuse), une “Beebe" (qui s’occupait du ménage et de la lessive, ces deux femmes n’étaient rétribuées que deux fois l’an sous forme de cadeau et n’avait pas le droit à un salaire précis), un serviteur (il était chargé d’escorter les Geishas lors des soirées ainsi que de racoler les clients à l’entrée, il était le seul Homme de l’Okiya et était très mal considéré par les femmes de la maisonnée, il touchait un pourcentage des gains de l’Okiya, en fonction du nombre de clients apportés), jusqu’en 1957 et l’interdiction de la prostitution, une Okiya devait également avoir une prostituée officielle pour obtenir une autorisation d’exploitation. Une dernière catégorie de femmes travaillait dans le quartier des plaisirs, les "Yarite-Baba" (ces vieilles femmes jouaient le rôle d’entremetteuses entre les geishas et leurs clients; comme le serviteur, ces femmes touchaient un pourcentage en fonction du nombre de client apportés à l’Okiya).

      

    Voilà une p'tite vidéo sur les Geishas ^^

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    Les Geisha ("芸者")

    Un maquillage Geisha ;)

    Les Geisha ("芸者")

    Des kimonos de Geisha et Maïko.

    Les Geisha ("芸者")

    Un assortiment de "Hana-Kanzashi" pour le mois de mai avec des iris violets et des glycines. きれい! (peut se traduire par "Joli!" ou "C'est beau!")

     

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